Vacances d'hiver : comment reconnaître un Marseillais au ski ?
La vilaine que je suis a grandi dans les Alpes et vit à Marseille, le combo parfait pour vous dire combien il est facile de reconnaître un Marseillais au ski.
Les vacances de la zone B terminée, je vous raconte combien il est facile de repérer les Marseillais en station !
C'est parti pour un billet teinté de réalité orientée (car les Marseillais discrets ne feront pas partie du portrait).
Sur la route
Direction les Alpes ... du Sud ! Plus proches, moins chères, deux bonnes raisons de ne pas aller skier plus loin. Il n'y a ici aucune considération écologique, juste économique.
Sur la route on isole deux types de véhicules immatriculés 13 : les voitures à vue dégagée (les heureux propriétaires de résidence secondaire) et ceux pour qui aller à la montagne devient opération tétris dans tout l'habitacle (luge, courses, combi, couette ...).
A la sortie de l'autoroute, tout ce beau monde se sépare. Les plus grosses cylindrées filent vers les sommets, les familiales se dirigent vers les stations à petit budget. Mais le dénominateur commun reste souvent l'absence totale et/ou la non maîtrise de l'installation d'équipement pour rouler sur la neige.
En station
Avant même qu'ils n'arrivent, le personnel sait qu'il va se fader les perles marseillaises. C'est le jeu !
Sur le parking, c'est déjà le spectacle : stationnement, déchargement, le tout avec un niveau de décibels élevé.
Les Marseillais sont là, et on les entend. Le Marseillais écoute la musique forte, le Marseillais parle fort, le Marseillais rit fort, le Marseillais gueule fort ...
Le Marseillais se la pète, il compte bien faire savoir qu'il vient de Marseille (2h30 de voyage, aucun décalage horaire mais pas la même planète - riiiires -).
A la location
Le Marseillais ne se doute pas toujours qu'il porte sur le front l'étiquette de Marseillais alors il le revendique haut (et fort) auprès du personnel à la location de skis. Il est heureux entre deux machouillis de chewing-gum de donner son adresse marseillaise lorsqu'il faut remplir la fiche de location.
Le Marseillais saoule tout le monde parce que lui, il lui faut le top du top car il va skier toute la semaine (au mieux la seule de l'année, il ne prépare pas les JO d'hiver non plus).
Au forfait
Le Marseillais scrute toutes les formules et se gargarise (bien fort) de prendre le forfait tout domaine illimité. Quand on lui indique qu'il y a peut-être une formule adaptée et plus économique, le Marseillais est heureux. Il se retourne, regarde bien autour de lui et lance "hé non, je paie" (le même qui est venu avec son papier toilette coincé contre la vitre arrière pour ne pas aller à la supérette - riiires - ).
Le Marseillais ne prend pas l'assurance, et l'indique bien "je sais skier MOI".
Sur les pistes
Le Marseillais ne passe pas inaperçu. De toute façon, il n'en a jamais eu la moindre envie.
Panoplie Wed'ze (la marque ski de Décathlon) bien voyante (mais il y a pire il y a le skieur en jeans o_O), lunettes de soleil dignes de Maître Gim's ou des Marseillais de télé-réalité, mention spéciale pour la Marseillaise et son contouring avec de la terracotta à la truelle et son contour des lèvres, toujours un truc à dire (et fort), avec ou plus moins d'aisance il tient absolument à se faire voir et tient à partager ses exploits (avec un anonyme sur le télé-siège, avec ses followers sur les réseaux sociaux et même avec les inconnus en bas des pistes).
Le Marseillais n'est pas spécialement bon skieur malgré sa venue annuelle.
Au resto d'altitude ou au bar
Le Marseillais relate ses exploits et gonfle tout le monde. Le Marseillais gesticule beaucoup ce qui lui permet au final d'avoir plus d'espace.
Le Marseillais regrette qu'il n'y ait pas de KFC.
Au supermarché
Le Marseillais ne peut s'empêcher d'errer dans les rayons en grommelant qu'il n'y a pas ses références habituelles comme à Auchan ou Carrefour.
Sur l'aire d'autoroute au retour
Le Marseillais pense être le seul veinard à avoir skié et en avalant son gobelet de café à la station service, il dit (bien fort) que ça va être dur la reprise avec SA semaine au skiiiii. Car même de retour chez lui, il a encore besoin d'afficher aux autres (même Marseillais) qu'il est allé au ski. Il aurait tellement aimé ramener un peu de neige sur le toit de la voiture pour épater les autres automobilistes (en mode "hé ouais chui allé au ski). D'ailleurs ne pas laver sa voiture lui permettra pendant quelques jours encore de témoigner de sa conduite sur neige (ou plutôt de gadoue salée).
Qui aime bien, châtie bien
Moi je vous le dis, heureusement qu'il y a les Marseillais !
D'ailleurs après quinze jours de vacances avec eux, nous sommes de retour à Marseille. Je ne sais pas si finalement c'était des vacances. - riiiires -
Bonnes vacances aux skieurs et notamment aux Parisiens croqués par le Concierge Masqué, je suis sure que vous n'aurez aucun mal à reconnaître des skieurs parisiens.
* Photo - Pixabay *